L’achat d’un cabinet de pédicurie-podologie et le rachat d’une patientèle peuvent représenter une opportunité pour un praticien souhaitant s’installer rapidement et sur des bases solides. Que vous soyez jeune diplômé ou en reconversion, cette solution présente des avantages certains : gain de temps, reprise d’une patientèle existante, continuité dans l’activité… mais elle soulève aussi des questions essentielles :
- Est-ce vraiment un bon investissement ?
- Comment s’assurer de la qualité et de la rentabilité de la patientèle ?
- Quelles précautions faut-il prendre ?

Qu’entend-on par “rachat de patientèle” en pédicure-podologie
En pédicure-podologie, on ne vend pas littéralement ses patients. Le secret médical et le libre choix du thérapeute l’interdisent. Cependant, il est tout à fait légal et courant de céder une patientèle à un confrère, sous la forme d’un contrat de présentation.
Cela signifie que le podologue partant s’engage à présenter son successeur à ses patients et à son réseau professionnel, facilitant ainsi la continuité des soins et la reprise de l’activité. C’est un acte de transmission, encadré juridiquement, qui repose sur la confiance, la réputation et la transparence.
Comment estimer la valeur d’une patientèle podologique ?
Plusieurs critères entrent en jeu pour estimer correctement la valeur d’une patientèle :
- Le chiffre d'affaires moyen brut des trois dernières années : la patientèle vaut généralement entre 30 % et 50 % de ce montant.
- La localisation
- La nature des soins proposés
- Le potentiel de développement du cabinet
- La notoriété du praticien sortant
- La fréquence des consultations.
Il est important de demander des justificatifs concrets, comme la déclaration 2035, le relevé SNIR, ou le relevé individuel des activités. Ces documents permettront de vérifier l’activité réelle du cabinet et d’éviter toute mauvaise surprise.
Les étapes pour racheter une patientèle podologue en toute sécurité
La première étape consiste à signer une promesse de cession. Ce document doit mentionner :
- Les identités des deux parties
- Le montant de la transaction
- Les modalités de paiement
- La date de cession effective
- Les engagements en cas de désistement
La promesse doit être enregistrée aux impôts dans un délai de 10 jours.
La deuxième étape est la signature du contrat de cession. Celui-ci reprend les engagements liés à la transmission de la patientèle, au matériel et au local. Il est fortement recommandé de faire appel à un avocat, un notaire ou un expert-comptable pour encadrer juridiquement la cession. Des clauses de non-concurrence ou d’accompagnement peuvent être intégrées pour sécuriser la transition.

Les obligations de chaque partie
Le podologue cédant doit informer ses patients, remettre leurs dossiers (avec leur consentement), présenter son successeur aux partenaires professionnels, publier une annonce de départ, et s’engager à ne pas s’installer à proximité pendant une durée définie.
Le podologue acquéreur, de son côté, doit régler le prix prévu, prendre en charge les frais liés à la cession, prévenir les administrations, et organiser sa reprise d’activité dans la continuité du cédant.
Les risques à prendre en compte
Racheter une patientèle n’est pas sans risques. Le lien thérapeutique est fort et une partie de la patientèle peut diminuer dans les mois qui suivent la reprise. Il est donc crucial d’évaluer non seulement le volume de patients, mais aussi leur régularité et leur fidélité.
Il faut aussi s’assurer que le prix de vente est cohérent avec le potentiel réel du cabinet de pédicurie-podologie, et que le rachat ne déséquilibre pas votre trésorerie dès le départ. Une reprise trop coûteuse peut devenir un poids financier si le chiffre d’affaires ne suit pas.
Enfin, vérifiez la conformité du local et du matériel, et assurez-vous que le bail est transmissible.
Conclusion : bonne ou mauvaise idée ?
Acheter un cabinet de pédicurie-podologie et sa patientèle peut être une excellente opportunité pour un podologue qui souhaite démarrer rapidement dans de bonnes conditions, à condition de bien s’entourer et de sécuriser l’opération. Si vous êtes jeune praticien, ce type de reprise peut vous faire gagner un temps précieux. Mais comme tout investissement, il nécessite analyse, préparation… et accompagnement.
Et pour assurer une reprise efficace et structurée, n’oubliez pas que la gestion quotidienne de votre cabinet reste un point clé. Alors choisir un outil qui vous correspond est important. Avec abaseo, vous bénéficiez d’un outil complet, pensé pour vous aider à gérer vos RDV, vos dossiers patients, vos encaissements et votre comptabilité en toute simplicité. L’idéal pour démarrer sur de bonnes bases et vous concentrer sur l’essentiel : vos soins !
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